martes, 8 de octubre de 2024

Ne pas aller au meme endroit !

 

Cher Claude,

Avant-hier, je suis revenu à Nantes de mes congés passés auprès de ma famille. Cette année, nous sommes allés à ..., un village du Levant espagnol situé à côté de la mer Méditerranée.

Je me souviens de mon ami Charles, un vieux vacancier qui a parcouru tous les endroits de l’Espagne ; il disait souvent : "En Galice, partout tu te sens bien à l’exception de la plage ; par contre, au Levant, partout tu te sens mal à l’exception de la plage." Il a tout à fait raison.

Écoute et prends note : jusqu’au soir, il y fait très chaud. Le matin, donc, il est obligatoire de s’allonger à la plage. Cependant, il y a une condition : quelqu’un de la famille doit se lever tôt (vers sept heures du matin) pour fixer le parasol et placer les serviettes sur le sable. À dix heures, en arrivant à ton petit endroit, tu pourras profiter du soleil et de l’eau… si personne n’a encore volé tes possessions.

À midi, quand tu en reviendras, les rues calcinées ressemblent à un grand four où tu es cuit à feu doux. D’ailleurs, si le projet est de visiter un restaurant, il faut savoir que pour les Espagnols, il est normal de déjeuner à trois heures. C’est une mauvaise plaisanterie !

En plus, la nourriture est regrettable, elle est chère et peu variée. On ne peut pas manger du riz pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner quand même ; l’Espagne est un pays sous-développé, mais ce n’est pas encore la Chine !

Si tu fais la sieste, une tradition détestable, il s’agit plutôt d’un sauna. L’après-midi, si tu sors sur le balcon de l’appartement, tu verras le désert du Sahara, personne n’existe, même pas un chien solitaire. Le soir, les gens se réveillent et, tout à coup, la vie vampirique commence. La population se multiplie par trois. Et comme la chanson d’Édith Piaf, si nous nous promenons dans la rue, nous sommes emportés par la foule qui nous traîne, nous entraîne, écrasés l'un contre l'autre et nous ne formons qu'un seul corps…

De bon matin, si tu veux te coucher, il faudra prendre la voiture, aller à la campagne et dormir à la belle étoile. On entend le bruit assourdissant à dix kilomètres à la ronde. Les Espagnols ne parlent pas, ils hurlent !

C’est pour cela que je te donne un conseil : si tu n’aimes pas les vacances frissons, évite le Levant !

À bientôt, Alain.


Note de bas de page : Quatre-vingts pour cent des vacanciers du village dont Alain parle étaient des touristes étrangers…

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