LES ARMOIRES D'EAU
À Paris, les premiers « armoires d’eau » (water closet), appelés
aussi d’une belle façon « cases d’aisance », datent de 1840 à l’initiative du
préfet de police Rambuteau qui ordonna l’installation des toilettes dans tous
les foyers de la ville. Cependant, il a fallu attendre vingt ans encore pour
avoir des toilettes pour femmes, malgré l’avis de certains groupes féministes
qui, sous prétexte de l’égalité homme-femme, n’acceptaient pas la séparation et
revendiquaient des toilettes unisexes. Une célèbre représentante du mouvement
féministe, Colette Duclos, écrivait : « La femme est capable de tous les
exercices de l’homme sauf de faire pipi debout contre un mur ». Bien que
l’idée de toilettes communes semble absurde, car la position unisexe est
évidemment plus commode. Voilà un texte de l’époque : Uriner assis pour les
hommes a beaucoup d’avantages ! D’abord le côté hygiène, uriner assis est plus
propre. Ensuite, selon les scientifiques, uriner assis réduit les troubles de
la prostate et contribuerait à une vie sexuelle plus longue et plus épanouie !
En conséquence, DEFENDU POUR LES HOMMES DE FAIRE PIPI DEBOUT ! Mais si la loi
sur le papier a l’air bonne, l’application est assez difficile : imaginez-vous
des agents de police suivant les hommes aux toilettes pour voir s’ils urinent
de la bonne manière ! C’est drôle.
Pourtant, l’histoire est devenue toute différente. C’est à Paris où les toilettes des femmes et des hommes sont séparées pour la première fois. L’événement historique est arrivé pendant un bal de la haute société. À partir des années 50, toutes les maisons parisiennes étaient équipées de toilettes à l’intérieur… Alors qu’il restait encore plus de trois milliards de personnes qui étaient obligées d’utiliser la nature ou la rue.
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