L’été, c’est le temps des cerises. Le temps des cerises, paroles de Jean-Baptiste Clément, musique d'Antoine Renard, composée en 1866, est une des chansons populaires françaises les plus connues et dont il existe de nombreuses interprétations grâce à son intense lyrisme et à une très belle mélodie.
Cette chanson est fortement associée à l’esprit de la Commune de Paris. La tradition affirme qu’elle fut dédiée par les auteurs à une jeune infirmière exécutée pendant la Semaine Sanglante, lorsque la Commune fut vaincue par l’armée française.
Louise Michel, une anarchiste connue et actrice principale des
événements de la Commune, a écrit un livre nommé La Commune: Histoire et souvenirs (1898).
Voici un fragment :
Au moment où vont partir leurs derniers coups, une jeune fille, venant de la barricade de la rue Saint-Maur, arrive en offrant ses services : ils voulaient l'éloigner de cet endroit de mort, elle resta malgré eux. Quelques instants après, la barricade, jetant en une formidable explosion tout ce qui lui restait de mitraille, mourut dans cette décharge énorme...
Le temps des cerises est surtout une jolie chanson d’amour dont le sens symbolique se base sur une comparaison : les cerises évoquent le sang des révolutionnaires morts pour la liberté et aussi le drapeau rouge de la Commune. En plus, elles rappellent la douceur du fruit mûr et l’ambiance de fête pendant l’été.
Voici les paroles de la chanson et une traduction que j'ai me permis de faire.
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreille...
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en
rêvant !
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour !
J'aimerai
toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
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El alegre ruiseñor y el mirlo burlón
Todos estarán de fiesta.
Las bellas tendrán la locura en la cabeza
Y en el corazón los enamorados del sol.
El mirlo burlón todavía cantará mejor.
¡Pero qué fugaz es el tiempo de las cerezas
Cuando vamos los dos soñando a recoger zarcillos.
Que caen sobre las hojas como gotas de sangre…
Pero el tiempo de las cerezas es muy corto ,
¡Cuando estéis en el tiempo de las cerezas,
Si tenéis miedo a las congojas de amor,
Evitad a las mujeres hermosas!
¡Pero yo, que no temo a las penas crueles,
No viviré un solo día sin sufrir.
Cuando estéis en el tiempo de las cerezas
También vosotros tendréis penas de amor!
¡Siempre amaré el tiempo de las cerezas.
Una herida abierta.
Y ni siquiera la Señora de la Fortuna, aunque me sea propicia,
Podrá jamás cerrar mi dolor…
Amaré siempre el tiempo de las cerezas
Y el recuerdo que conservo en mi corazón!
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